La meilleure lampe LED horticole
Une des questions les plus récurrentes posées à propos des LED horticoles est de savoir laquelle est la meilleure. On rencontre en effet beaucoup de sites avec comme entête d'article : "Les 10 meilleurs panneaux 2015", "Top 5 des lampes LED de floraison"
Sur la grande majorité de ces sites d'ailleurs, aucun test de panneau en conditions réelles n'est disponible, uniquement une description du matériel reprenant les spécifications du constructeur point par point. Et en général, cliquer sur le lien en fin de page vous fait vous retrouver sur la page des panneaux LED du site Amazon. Mais il existe bien sûr des sites sérieux, donnant des conseils objectifs.
Donc, tout n'est pas si simple concernant la recherche du meilleur panneau pour les jardiniers en manque d'information. Il y a un certain nombre de points à évaluer, une méthodologie à suivre avant de se lancer dans un achat. Nous allons les parcourir et tenter de les définir précisément.
Le prix
Le premier des facteurs limitants se situe, pour beaucoup de gens intéressés par les LED, au niveau du budget. C'est d'ailleurs le reproche le plus courant qui est fait à la technologie LED, son coût d'achat. Certes, dépenser plusieurs centaines d'euros en une fois est pour beaucoup un cap à passer. Mais nous avons déjà démontré qu'à moyen et long terme, le résultat en vaut très généralement la chandelle par rapport aux autres éclairages horticoles.
Les particuliers
En ce qui concerne les particuliers, pour une très grande majorité, le cout d'achat est le facteur le plus important. Ils ne peuvent se permettre d'investir dans un panneau à 8€ ou 10€ le watt pour une puissance élevée. Pour ceux-ci, le prix est essentiel mais il ne doit pas être le seul critère.
En effet, un panneau très peu cher peut très bien être efficace, mais il peut également nuire fortement à vos plantes ou à votre environnement (le test du NoName dans nos tests Wild Wild LED l'a clairement montré). Sa chaleur et son spectre n'ont pas été appréciés du tabac et des piments. La menthe a aussi plus souffert que sous l'autre panneau.
De même, un panneau hors de prix n'est pas forcement gage de très bonne qualité non plus. Et un panneau de moyenne gamme peut bien fonctionner dans certains cas mais pas dans d'autres (comme le Kessil H150 sur les cactus et les fraises).
Cela dit, le prix élevé d'un panneau peut s'expliquer si les composants sont de bonne qualité. Malheureusement, il est compliqué de trouver des détails sur la marque et le modèle des LED utilisées sur de nombreux sites de fabricants. En général, ceux qui le font, savent qu'il s'agit d'un argument commercial positif. Dur parfois de se faire une idée du prix que vaut le produit à partir des informations contenues dans les spécifications.
Vous pouvez également tomber sur ce qu'on appelle des marques blanches. Ce sont des produits fabriqués par des entreprises tierces et qui ne portent pas le nom de leur fabricant mais celle du "distributeur". Il est ainsi possible de voir un même produit porter des marques différentes. Vous retrouverez sans doute dans le commerce, sans marque apparente, des panneaux ressemblant très fortement à la gamme Apollo par exemple.
Il est également possible de se retrouver face à des offres sur des fins de série. Certains panneaux de première génération, dont l'efficacité est très relative, sont encore en vente alors que déjà très obsolètes. Essayez de connaître la date de sortie du panneau dans le commerce pour vous faire une idée de l'age de la technologie qu'il contient (cette information est accessible sur la fiche de certain des panneaux de notre référentiel). Par exemple, les panneaux composés de LED de 1 watt et de type UFO sont passés de mode, à cause de leur piètre efficacité, par rapport à ce qui existe maintenant pour le même prix.
Un autre souci se situe au niveau des contrefaçons. Si celles-ci sont toujours forcément moins chères que les originaux, les composants le sont également. Le résultat sera en général à l'image de l'investissement, c'est à dire minimal. Méfiez-vous donc des sites vous faisant miroiter des résultats extraordinaires avec des panneaux à quelques dizaines d'euro.
Les professionnels
Pour les professionnels qui ont de gros besoins en éclairage LED, tant pour la puissance que par l'espace à éclairer, l'enjeu est différent. En effet, le problème de budget se pose d'emblée comme un des plus compliqué à résoudre.
Le matériel professionnel est en général cher car il nécessite énormément de dépenses de la part de fabricants en recherche et développement, pour ceux qui le pratiquent. Dans ce cas, s'il y a un problème impactant les végétaux cultivés, il est clair que le problème se situe dans la conception du matériel et non dans la culture elle-même, puisque c'est le métier qu'il pratiquent.
Son prix est élevé car il est équipé de matériel optimisant le temps de travail (wifi, capteurs , alarme ... ) et possède des capacités complexes comme le réglage très fin du spectre et d'autres options très spécifiques (étanchéité ...). Certains panneaux professionnels, dans cette catégorie, sont même refroidis par eau, pour des question d'efficacité et de bruit.
Le temps passé par une entreprise frabricante à trouver le bon spectre et toutes les bonnes caractéristiques en fait un produit presque sur mesure pour l'horticulteur et donc qui a un coup important.
La forme
Vous vous en êtes sans doute rendu compte en parcourant notre référentiel de panneaux, les produits d’éclairage LED pour l'horticulture prennent des formes très différentes suivant les fabricants et les modèles. Certains sont sous forme de rail, d'UFO, de spot, de panneau carré ou encore cubique.
Rail
Le rail de LED est l’équipement le plus courant chez les professionnels qui produisent des boutures et des plantes de faible hauteur ou lancent des semis.
Cette forme permet de disposer des LED de faible puissance sur une large surface. Dans ce cas, la distance de pénétration de la lumière n'est pas très importante (quelques dizaines de centimètres) mais elle est uniforme. Grâce à sa répartition maximale de la chaleur, ces dispositifs sont en général passifs et ne produisent donc pas du tout de bruit. On voit ce facteur de forme dans quasiment toutes les fermes verticales qui produisent des végétaux type salade ou herbes aromatiques.
UFO
Cette forme ronde de panneau a été extrêmement populaire à l’arrivée sur le marché des LED horticoles pour les particuliers. En effet, on pouvait y trouver en pagaille des panneaux ronds, d'une vingtaine de centimètres de diamètre, équipés de LED de 1 watt dans une multitude de marques différentes (en marque blanche, évoquée plus tôt). Ce facteur de forme a tendance à disparaître au profit des panneaux carrés et des rails. En effet, les espaces de culture sont en général plus carrés que ronds, cette forme circulaire n'est donc pas optimale pour la grande majorité des cultivateurs, et les LED de 1 watts sont peu à peu remplacées par des LED plus puissantes car plus efficaces.
Spot
Cette forme ronde reste tout de même pertinente pour tout ce qui est spot, avec une douille standard E27. On en utilise en général plusieurs pour couvrir facilement une grande surface. Leur installation et leur association est très simple. Florian nous en a donné une très bonne démonstration sur notre forum : http://www.led-horticoles.eu/forums/topic/mini-armoire-diy/
La série de test Game of Clone nous a permis de découvrir 4 spots visuellement semblables mais finalement totalement différents.
Carrée / Rectangulaire
Il s'agit de la forme d’éclairage la plus classique dans le monde des LED horticoles pour les particuliers. Elle permet d'optimiser l’éclairage d'espaces carrés ou rectangulaires. C'est la forme la plus adaptée à la plupart des installations.
Néon
Cette forme est celle qui a été développée pour concurrencer directement la technologie des tubes fluorescents.
En effet, les fabricants s'efforcent de développer des modèles qui s'adaptent parfaitement à une installation prévue pour des tubes néon standards sans modification du système. Certains fabricants produisent déjà du matériel Plug-and-Play de ce type, enlevez simplement vos néons et remplacez les par leurs équivalents LED. L'avantage par rapport aux néons classiques, c'est qu'il n’éclaire que dans une direction et qu'il n'y a donc pas besoin de réflecteur, et donc pas de perte de lumière.
Leurs cibles sont les aquariophiles et les utilisateurs de terrarium dont tout l'écosystème est déjà bien installé. Comme pour les rails, cette forme est plutôt adaptée à une culture pour laquelle la lumière doit être homogène sur une surface importante. Ces tubes reprennent en général un spectre blanc, chaud ou froid, comme des néons classiques pour des questions de qualité de vision dans une pièce à vivre.
Originale
Comme dans toutes les industries, les produits développés peuvent parfois prendre des formes assez étonnantes suivant l'inventivité des services de recherche et développement et les inspirations des ingénieurs. On peut par exemple citer la forme cubique du X132 de chez Floraled. Cette forme ne change en rien la diffusion de la lumière ni de la chaleur produite d’après son constructeur.
Les panneaux de chez HP4S ont également une forme pyramidale assez peu commune. Aucun test ne nous permet actuellement de savoir si cette forme est plus performante qu'une autre ou non. Kessil, avec son H150 et son H350, a également innové coté design dans le but de produire du matériel compact et original. Très peu de panneaux sur le marché ont effectivement la forme d'une canette de soda.
La puissance
Une fois définis le prix et la forme les plus adaptés, il va falloir savoir de quelle puissance vos végétaux ont besoin. La culture d’intérieur sous LED étant une activité récente, pour les amateurs et les professionnels, les données utiles de culture des végétaux ne sont quasiment disponibles nulle part de manière centralisée. Dans le but de vous faciliter la vie au mieux, nous avons crée un référentiel Végétaux. Vous pouvez y retrouver les données spécifiques que nous avons pu récolter (température, type d'exposition...) sur les végétaux les plus communs.
Si ces données ne sont pas disponibles, il faudra vous fier aux expériences existantes et/ou aux documents purement scientifiques disponibles sur le Net. C'est une démarche assez complexe pour qui veut simplement développer un espace de culture.
L'unité de mesure la plus utile dont vous aurez besoin pour connaître l’éclairage idéal selon les végétaux est le PPF ( flux photonique ) en micromole/m2/s. Il s'agit du flux de photon (de lumière) qui arrive pour chaque mètre carré par seconde sur ces végétaux. Il s'agit d'une unité de mesure trop peu commune mais centrale dans l'utilisation des LED horticoles.
Cette information n'est en général pas disponible sur les sites de fabricants. Il faudra se contenter de watts par mètre carre ou pire, de lumens ou de lux, qui sont directement liées à l'absorption de l’œil humain. Ces unités ne sont donc pas bien adaptées à notre utilisation.
Dans tout les cas, il faut faire attention à ne pas acheter un panneau trop puissant qui ne ferait que détériorer vos végétaux. Une haute valeur de PPF ne veut pas forcement dire une meilleure culture. Chaque vegetal possède un flux maximal absorbable au delà duquel il dépérit.
Attention : certains fabricants parlent en puissance nominale et d'autres en puissance consommée, cela fait une grande différence ! Pour ne pas vous tromper, consultez notre guide Les 10 règles d’or du choix d’un éclairage LED horticole.
Voici des exemple de puissances (consommées) utilisées dans nos tests :
- Nature en boite : Fraises, tomates et cactus sous 75 watts et 90 watts
- Wild Wild LED : Menthe, piment et tabac sous 70 watts et 110 watts
- Kessil H150 Purple : Fraises et cactus sous 33 watts
- Nepenthes sous influence : Nepenthes et Heliamphora sous 24 watts
- Pink Paradise : Fraises, carnivores et lierre sous 92 watts et 66 watts
- L’épreuve du Terra : Nepenthens sous 30 watts
- Game of Clones : Basilic et persil sous 6 watts et 12 watts
La marque des LED
Il s'agit du cœur du panneau, ce qui définira sa durée de vie, la dérive de son spectre dans le temps et son action sur les plantes. Il existe des marques qui ont pignon sur rue et dont vous entendrez parler assez régulièrement (Cree, Bridgelux, OSRAM, Epistar, Phillips..). Parfois, la marque n’apparaîtra simplement pas, seul son wattage est stipulé. Dans ce cas, il est toujours préférable de s'adresser au fabricant pour avoir des précisions.
Certains fabricants proposent des déclinaisons de leurs panneaux avec des marques de LED différentes, mais cela reste très rare. En général, on n'a le choix qu'entre plusieurs spectres (germination, croissance, floraison...).
L'avantage de connaître le modèle des LED utilisées, c'est qu'il est possible d’accéder précisément aux spécifications techniques du fabricant, qui sont totalement objectives.
Le spectre
Une des composantes les plus mise en avant par les fabricants, le spectre, doit être également un point important de votre recherche. Une attention toute particulière doit y être apportée.
Le monde scientifique n'a pas encore percé tous les mystères de l’interaction entre les couleurs et les plantes mais certaines grandes règles ont tout de même été définies. Nous savons que pour les plantes le rouge et le bleu sont des parties du spectre important, mais que les infrarouges et les ultraviolets le sont aussi. Une partie du spectre vert est également utilisé même si cela va à l'encontre d'une croyance assez répandue. Retrouvez tous les détails utiles dans notre guide : La lumière, la couleur et les plantes.
Il existe des panneaux permettant de passer d'un spectre bleu (orienté croissance ) à un spectre plutôt rouge (orienté floraison). Les végétaux n'ont en général pas besoin de ce changement pour croître mais celui-ci peut les aider à activer certaines fonctions. Ce changement de spectre se fait en allumant et en éteignant certaines LED à l'aide d'un ou plusieurs interrupteurs, ou par un logiciel pour les panneaux qui disposent de cette technologie. Le panneau n'aura en général pas la même puissance dans les différents modes.
La lumière produite doit également être prise en compte pour l'espace dans lequel votre environnement sera installé. Pour un environnement dans une pièce à vivre, un spectre visuellement blanc sera sans doute bien mieux adapté qu'un spectre totalement bleu ou rose, même si l’éclairage n'est pas optimal à 100%.
Voici l'exemple d'un spectre fourni par un fabricant.
La couverture lumineuse
Le choix du panneau se fera également en fonction de la taille de l'espace à éclairer. Certaines personnes recommandent un sur-dimensionnement du panneau par rapport au besoin (car le ratio du prix au watt est moindre), quitte à l’éloigner en cas de problème de chaleur. Dans ce cas, on perd en flux photosynthétique.
Cette couverture sera dépendante des lentilles qui sont utilisées sur le panneau, s'il en possède. Des lentilles avec un angle faible (par exemple 40°) auront un flux photonique important mais la zone couverte sera faible. A l'inverse, un angle important permet d’éclairer une grande zone mais avec une intensité moindre. Un angle large permet d'approcher vos plantes plus près du panneau qu'un faisceau avec un angle faible. C'est en général l'angle le plus important qui est utilisé pour la culture de végétaux de faible hauteur, type aromates.
Les valeurs communes pour l'angle des lentilles va de 20° à 160°.
L'alimentation du panneau
L'alimentation d'une LED se fait par un équipement appelé driver (pour pilote en français). Cette alimentation se fait dans un sens, par l’intermédiaire d'un courant continu. Pour que ce courant soit stable, un redresseur est utilisé ainsi qu'un filtre pour lisser la tension. Si le driver est de mauvaise qualité, on peut voir un scintillement du flux lumineux (ce qui semble avoir été le cas sur le Prakasa COB 100W de notre série Nature en boite).
Une alimentation existe en deux types de "pilotage" : en courant ou en tension. En général, on préfère le premier au deuxième car si la tension change ne serait ce qu'un peu au niveau des bornes de la LED, le courant risque de varier beaucoup et donc la LED risque de souffrir de cette variation forte et soudaine.
Un driver de bonne qualité possède un cos phi (facteur de puissance) proche de 1, ce qui implique que les pertes sont minimes, a une durée de vie au moins aussi long que les LED qu'il alimente et son rendement (énergie absorbée / énergie utile) doit être supérieur à 80%.
Le fait que le driver soit déporté permet d’éviter que les températures des LED et du driver ne s'influencent.
Le refroidissement et le bruit
Une autre caractéristique à laquelle il faudra faire attention, c'est le mode de refroidissement du matériel. Pour un refroidissement actif à base de ventilateurs, la qualité de ceux-ci compte beaucoup tout comme leur pilotage.
Certains panneaux ont un système capable de ne déclencher la ventilation (ou d'augmenter sa vitesse ) qu'au dessus d'une certaine température du panneau. Outre les économies d’énergie, le volume sonore global de l'installation s'en voit fortement réduit en période froide. Seuls certains panneaux moyen et haut de gamme possèdent ce dispositif.
La qualité du ventilateur joue également sur le long terme. L'usure ne sera pas la même suivant que le matériel est de qualité ou non.
Pour les panneaux passifs, nul problème de bruit, car aucune pièce mécanique n'est en mouvement. Cela dit, cette dissipation passive n'est possible que sur des panneaux utilisant des LED de faible puissance.
L'étanchéité
Une composante à laquelle on ne pense pas est la capacité d'un panneau à supporter l’humidité et les débris. En effet, même si l'environnement dans lequel vos plantes vont évoluer ne produit pas de conditions extrêmes (100% d’hygrométrie, 45 degrés), le temps risque tout de même d’endommager le matériel s'il n'est pas prévu pour.
En phase de bouturage ou de croissance, pour beaucoup de plantes, l’hygrométrie doit être relativement élevée (90%) et si votre panneau n’évolue que dans cet environnement, certaines pièces, en général proche des ventilateurs, risquent de se dégrader, en rouillant par exemple.
Pour savoir si le matériel que vous achetez est adapté à vos conditions, il existe une norme, la norme IP pour "Indice de protection". Celle-ci définit le degré de résistance du materiel aux solides et aux liquides à l'aide de 2 chiffres. Pour plus de détails, consultez notre guide Sécurité : Norme de protection IP
Ces valeurs ne sont en général pas fournies par les fabricants de panneaux. Si elle n'est pas présente, c'est sans doute qu'elle n'est pas un argument commercial positif pour son concepteur ou son distributeur. On remarque tout de même que presque tout le matériel destiné aux professionnels porte cette information.
Conclusion
Comme vous pouvez le voir, "LE MEILLEUR PANNEAU LED" n'existe pas, et tant mieux. Le choix d'un bon panneau dépend de l'environnement dans lequel vous souhaitez le faire travailler, de votre budget, des végétaux à cultiver et de toutes les contraintes dont nous avons parlé ...
Ne vous arrêtez surtout pas à la lecture des données des fabricants : certains sont totalement transparents, d'autres ne donnent que quelques infos non objectives. Consultez nos tests et ceux de nos utilisateurs, cherchez des retours d’expériences sur le Net et n’hésitez pas à venir partager votre projet, soit sur notre forum, soit sur notre groupe Facebook pour que nous puissions vous aider.
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